Inspirée par une plaquette joyeusement obscure de 1952 traduite du néerlandais et intitulée La phénoménologie de la rencontre par F. J.J. Buytendijk, ce court-métrage est campé au sommet de Notre-Dame de Paris. Surplombant la ville depuis les tours du clocher, un couple s’apprivoise autour d’une cérémonie du thé en pleine froidure hivernale!

L’intime et le monumental se confrontent dans cette danse où les images du couple révèlent leur vulnérabilité devant l’érotisme diabolique des gargouilles et l’impressionnante toiture de la cathédrale. On s’interroge sur l’acte de se prendre soi-même en photo avec l’autre et de vouloir cristalliser le moment où cette rencontre se mesure à la ville légendaire. Ce dialogue entre la ciné-caméra et l’appareil photo, calque la mise en scène ludique de deux jeunes amoureux à Paris. Si on est vraiment bien peu de choses devant l’histoire, on est au moins quelqu’un pour l’autre…